Développement durable/Energies
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Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir, selon la Commission mondiale sur l’environnement et le développement.

Face à l’urgence de la crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée (changement climatique, raréfaction des ressources naturelles, écarts entre pays développés et sous-développés, perte drastique de biodiversité, catastrophes naturelles et industrielles), le développement durable (ou développement soutenable, anglicisme tiré de Sustainable development) est une réponse de tous les acteurs (États, marché, société civile) pour reconsidérer la croissance économique à l’échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux du développement.

Il s’agit aussi, en s’appuyant sur de nouvelles valeurs universelles (responsabilité, participation et partage, principe de précaution, débat, innovation, …) d’affirmer une approche double :

  • Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures ;
  • Dans l’espace : chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre (principe de destination universelle des biens).

Développement durable

Le développement durable est un élargissement de la notion d’intérêt public, qui caractérise les États dans la mise en œuvre d’office de leur ministère public. C’est un mode de gouvernance proposé par les États, les organisations non gouvernementales et les entreprises transnationales, pour répondre aux préoccupations de la société civile en ce qui concerne les impacts environnementaux et sociaux de l’activité des agents économiques sur leurs parties prenantes.

Tous les secteurs d’activité sont concernés par le développement durable : l’agriculture, l’industrie, l’habitation, l’organisation familiale, mais aussi les services (finance, tourisme,…) qui, contrairement à une opinion quelquefois répandue, ne sont pas immatériels.

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

L’empreinte écologique est une mesure de la pression qu’exerce l’homme sur la nature. C’est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d’absorption de déchets.

Imaginez que vous êtes un Robinson Crusöé isolé sur une île déserte : quelle devrait être la taille de votre île (terre, lagon et mer accessible compris) pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et répondre à vos besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable, absorption de déchets ?

Cette surface représente l’empreinte écologique de notre Robinson Crusoé. On comprend intuitivement que si le mode de vie de notre naufragé exerce une pression trop forte sur son île (s’il fait par exemple des grands feux de camp tous les soirs pour tromper sa solitude), c’est-à-dire si son empreinte écologique est supérieure à la taille de son île, sa survie risque d’être compromise à plus ou moins long terme…

A l’échelle d’une personne, l’empreinte écologique est une estimation de la superficie nécessaire pour répondre à l’ensemble de vos besoins en ressources naturelles.

Archipel des Sciences met à disposition du public des clés USB sur le thème “Mon empreinte écologique” .

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Comment agir au quotidien ?

  • Une maison pour vivre mieux : Energie, eau, déchets… L’habitat est l’endroit où chacun de nous peut appliquer des gestes simples, mettre en œuvre des solutions concrètes, pour le développement durable. Téléchargez le guide pratique de l’ADEME, Une maison pour vivre mieux.
  • Réduire les déchets : Chaque année, un Français jette environ 360 kg de déchets. Réduction des emballages, tri, recyclage, compostage, mise en déchèterie… Nous avons tous la possibilité de réduire nos déchets, des solutions existent. Téléchargez les guides pratiques de l’ADEME, Le compostage domestique et Les déchets ménagers.
  • Se déplacer autrement : L’impact environnemental et financier des transports est désormais connu de tous. De nombreux moyens existent, astucieux et souvent plus économiques, pour se déplacer autrement. Téléchargez le guide pratique de l’ADEME, Se déplacer malin.
  • Acheter responsable : Nos choix de consommation ont des effets importants sur l’environnement : raréfaction de la ressource en eau, production grandissante de déchets ménagers, augmentation des émissions de carbone… Il est essentiel de privilégier des produits éco-conçus, peu emballés, dont les conditions de fabrication sont peu nuisibles à l’environnement… Les logos et les étiquettes nous renseignent et nous aident à mieux choisir. Téléchargez le guide pratique de l’ADEME, Consommer et acheter mieux.
  • Protéger les espaces et les espèces : La biodiversité distingue l’ensemble des formes de vie (faune, flore, milieux naturels et espèce humaine) ainsi que les relations établies entre elles. Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité (déforestation, pollutions, surexploitation de certaines espèces, changement climatique…), la conservation de la diversité biologique et des écosystèmes est une priorité mondiale. Pour en savoir plus, consultez notre article Milieu marin/Biodiversité.

Les énergies en Guadeloupe

Consommation finale d’énergie en Guadeloupe : 6 550 GWh

La consommation d’énergie finale décrit les consommations des utilisateurs finaux (hors secteur énergétique). Il s’agit de l’électricité, de l’essence, du gasoil, du butane, du fuel lourd et domestique.

En 2021, la consommation totale d’énergie finale s’établit à 6 550 GWh, soit une augmentation de 9,4% par rapport à l’année 2020. La crise sanitaire mondiale ainsi que ses effets sur l’économie du territoire limite l’évolution des besoins énergétiques de la Guadeloupe.

Répartition consommation finale 2021
Répartition de la consommation d’énergie finale, en 2021 (Source : OREC Guadeloupe).
Evolution consommation finale 2021
Évolution de la consommation d’énergie finale en Guadeloupe de 2008 à 2021, en GWh (Source : OREC Guadeloupe).

Consommation nette électrique par secteur d’activité

La consommation électrique nette est égale à la production d’électricité livrée au réseau moins les pertes en ligne dues à la distribution.

Alors que l’année 2020 présentait une évolution positive de la consommation électrique dû au transfert des consommations des secteurs « économiques » vers le secteur résidentiel, l’année 2021 présente une évolution négative de la consommation électrique nette. Elle s’établit à 1 440 GWh, soit -2,5% par rapport à l’année 2020.

En 2021, les secteurs les plus consommateurs d’électricité sont :

  • le secteur résidentiel,
  • le secteur tertiaire.

Premier secteur consommateur d’électricité en Guadeloupe, le secteur résidentiel présente une évolution négative en 2021 par rapport à l’année 2020, -3,2%.
Les autres secteurs liés à des activités économiques sont pleinement impactés par la limitation des activités liées à la lutte contre la pandémie et présentent des évolutions négatives.

Répartition consommation nette électricité 2021
Répartition de la consommation nette d’électricité par secteur, en 2021 (Source : OREC Guadeloupe).

Production électrique en Guadeloupe

La Guadeloupe se caractérise par la diversité de ses sources d’énergie, et en particulier les énergies renouvelables. En plus du fuel et du charbon, qui constituent l’essentiel des ressources énergétiques, la Guadeloupe a su développer de nombreuses sources d’énergies renouvelables : le photovoltaïque, la géothermie, mais également, l’éolien, l’hydraulique, et le biogaz.

Evolution production électricité Guadeloupe 2021
Evolution de la production d’électricité en Guadeloupe (Source : OREC Guadeloupe)
Production électricité Guadeloupe 2021
Répartition de la production d’électricité selon la source d’énergie primaire en 2021 (Source : OREC Guadeloupe).

En 2021, la production électrique provient pour 66,30% des énergies primaires fossiles (pétrole et charbon) et pour 33,70% des énergies renouvelables. Ainsi, la production d’énergies renouvelables a augmenté de 42% par rapport à 2020, passant de 394 GWh à 560 GWh.
Cette augmentation est notamment due à la conversion partielle du charbon par de la biomasse, et également à une augmentation des productions éoliennes et photovoltaïques.

En 2021, 66% de notre électricité est produite à partir des énergies fossiles, soit 1 101 GWh. Les énergies fossiles sont en diminution de 15% dans le mix électrique entre 2020 et 2021. La production d’électricité à partir du fioul et du gazole sert à ajuster la production pour correspondre aux besoins énergétiques du territoire lorsque les énergies renouvelables ne sont pas suffisantes, lors de la pointe du soir notamment.

La production à partir de produits pétroliers s’élève en 2021 à 869 814 MWh, soit une évolution de -14% par rapport à l’année 2020.
Elle représente en 2021, 52% de la production totale d’électricité.

Production électricité pétrole 2021
Production électrique à partir de produits pétroliers en MWh (Source : OREC Guadeloupe).

L’unité de production utilisant du charbon sur l’île a permis de produire 231 609 MWh en 2021, soit une diminution de 17% par rapport à l’année 2020.
La production d’électricité à partir du charbon a débuté en 1998 et a représenté en 2021, 14% du mix électrique.
Depuis décembre 2020, les productions d’électricité à partir de charbon sont en partie converties par du bois (pellet de bois) dont la combustion est moins émettrice en gaz à effet de serre.

Production électricité charbon 2021
Production électrique à partir de charbon en Guadeloupe en MWh (Source : OREC Guadeloupe).

Les sources d’énergies renouvelables sont les énergies éolienne, solaire, géothermique, aérothermique, hydro-thermique, marine et hydraulique, ainsi que l’énergie issue de la biomasse, du gaz de décharge, du gaz de stations d’épuration d’eaux usées et du biogaz.

Au III de son article Premier, la LTECV demande de « parvenir à l’autonomie énergétique dans les départements d’outre-mer à l’horizon 2030, avec, comme objectif intermédiaire, 50% d’énergies
renouvelables en 2020 ».
Bien que la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie de la Guadeloupe en vigueur trace la trajectoire vers l’autonomie énergétique en 2030, l’année 2021 ne s’inscrit pas dans cette trajectoire. Les énergies renouvelables permettent néanmoins de produire 33,70% de la production totale d’électricité en 2021, soit 559 923 MWh, un résultat jamais atteint auparavant.
Après une baisse de 2008 à 2010 puis en 2015, essentiellement liée à une diminution de la production géothermique, leur part dans le mix énergétique s’est fortement redressée depuis 2011, notamment grâce à l’essor de la géothermie, de l’éolien et du photovoltaïque qui représentent désormais plus de 50% de la production énergétique d’origine renouvelable.
Depuis décembre 2020, les productions d’électricité à partir de charbon sont en partie remplacées par du bois (pellet de bois).

Production électrique renouvelable 2021
Répartition de la part de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables dans le mix électrique (Source : OREC Guadeloupe).

Quelques ressources en ligne